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Be Your Own Pet : "Composer, c'est comme une partie de pêche"

09 Oct 2023
Be Your Own Pet : "Composer, c'est comme une partie de pêche"

Avec leur garage-punk survitaminé, les Américain·e·s de Be Your Own Pet ont fait une entrée en trombe dans le paysage musical rock au milieu des années 2000.

Le groupe s’est formé à Nashville en 2004, alors que ses protagonistes étaient encore au lycée. Un an plus tard, un premier single a suffi pour les faire décoller, enchaîner les tournées des deux côtés de l’Atlantique et signer sur un label.

Leur chanteuse, Jemima Pearl, sortait tout juste de l’adolescence et sa fougue exprimait toutes les montées d’adrénalines de son âge, qui trouvaient un parfait écho dans leur musique. Deux albums ont suivi, ou plutôt deux bourrasques auditives, en 2006 et 2008, puis le groupe a annoncé sa séparation. Ils se sont reformés l’an dernier et on les retrouve avec une joie non dissimulée, d’autant plus qu’ils écrivent de nouveaux morceaux.

Rencontre.

C’était un concert particulièrement fou !

« Cela aide évidemment de se connaître, mais surtout, cela aide de savoir ce que l’on veut. On note toujours des idées dans tous les sens, donc avoir une forme de plan, te permet de ne pas t’éparpiller. Sauf sur scène, haha ».

Votre inspiration, elle naît où ?

« L’inspiration est un muscle, tu dois t’entraîner. J. Mascis, de Dinosaur Jr, compare la composition à une partie de pêche, je crois. Parfois, tu attrapes quelque chose, et tu dois être bon pour le sortir de l’eau, mais sinon, tout le monde attend de la même manière. Composer, c’est pareil ».

On dirait que c’est presque simple, mais j’imagine que ça ne l’est pas forcément.

« On essaye juste d’avoir de bonnes idées, on ne pense pas au live quand on est en studio, même si c’est une énergie qui est en nous, toujours. Tout est une question de balance, on s’envoie des idées, on s’utilise les uns les autres, en quelque sorte, comme source d’inspiration, comme juges aussi. On essaye de s’impressionner les uns les autres au sein du groupe ».

Cela donne un son à l’os.

« On essaye d’utiliser le moins d’outils possibles, que tout soit sec, nerveux ».

Et donc, ce concert, Rock en Seine…

« Je pense que nous avons beaucoup de chance, sur scène, on se dit qu’on a de la chance d’être là, mais forcément, quand tu tournes trop longtemps, tu perds de ta sincérité, tu commences à perdre ton amour de la musique, c’est normal, mais ça, c’était avant, désormais, on fait attention à garder la passion intacte ».

La suite, vous y pensez ?

« On ne prévoit rien, on prend les choses au jour le jour. Mais tu peux être certain qu’on pense déjà à la suite, même si l’album vient tout juste de sortir ».

Propos recueillis par Nico Prat

Photos : Victor Picon