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Dog Park : "tu peux commencer l’album au café et le finir avec une bière"

30 Sep 2024
Dog Park : "tu peux commencer l’album au café et le finir avec une bière"

La scène lo-fi parisienne se porte décidément à merveille. Dernière preuve en date, le quatuor mixte Dog Park vient de sortir au printemps son tout premier album, Festina Lente, qui devrait émerveiller les fans de dream-pop et de jangle-pop.

Le groupe se compose d’un casting pour le moins cosmopolite : l’Américaine Erica Ashleson (évadée du duo indie rock Special Friend), la Brésilienne Isabella Catani (qui se produit en solo sous le nom de Green Catani) et deux Français déjà croisés au sein de Fiasco, Sarah Pitet et Jean Duffour (alias Uneima). Ensemble, l’alchimie fonctionne à la perfection, avec, comme chez Beach House ou Veronica Falls, un mélange de rock DIY et de pop cotonneuse. Idéal pour des rêveries intérieures, le regard dans le vague et un discret sourire aux lèvres.

Vous avez tous eu des projets avant. Qu’est ce qui vous a réuni pour travailler ensemble ?


Erica : On s’est formé pendant le Covid. Jean avait des morceaux. Je voulais jouer autre chose que de la batterie. Je me suis mise à la basse et j’ai proposé à Isabella de nous rejoindre. Jean a aussi invité Sarah à venir. Tout le monde sait composer.
Sarah : On avait tous déjà joué avec au moins une personne.


Il y a quelque chose de doux. Vous diriez que c’est plus une musique de petit-déj sur une terrasse avec un café ou une musique de sunset dans un bar à cocktails ?


Erica : Quand je réécoute nos sessions, c’est doux bien sûr mais pas seulement. C’est pas énervé mais mélancolique et intense.
Sarah : Tu peux commencer l’album au café et le finir avec une bière.
Jean : Le café du dimanche matin en fait. La tristesse post-soirée, ça marche pas mal.
Erica : On a plus de chansons qui parlent de lendemains de soirées en tout cas.


Cette espèce de contraste entre douceur et énergie, d’où ça vient ?


Sarah : On a tous une façon d’écrire assez différente. On chante tous et toutes ; on raconte des histoires comme on veut. On ne se concerte pas pour ça. Moi par exemple je vais plus chanter des trucs fictionnels.
Erica : D’habitude, chez moi, c’est une sorte d’abstraction, entre les actus et ce qui se passe dans ma vie. Je ne veux pas que ça soit trop évident, ni parler de moi directement.


Comment vous mettez en commun tout ça ?


Jean : Ça dépend des chansons. On se retrouve à quatre. S’il y en a un qui a une idée, les autres suivent naturellement. Il y a des chansons où quelqu’un a tout écrit, parfois on propose des couplets.
Erica : Un peu comme sur Kaléidoscope. J’avais écrit les textes et Isabella avait improvisé à la fin. C’était spontanée.


Et comment vous savez qu’une chanson est terminée ?


Erica : Elle n’est jamais terminée. Même en live, ça ne ressemble pas trop à l’enregistrement. On garde la structure mais on fait varier.
Jean : Un des objectifs du projet était de sortir des chansons rapidement pour les jouer en live. Ça nous a poussé à aller vite, même si bien sûr on aurait toujours pu faire mieux.
Erica : On n’est pas des perfectionnistes. On va en studio vite. On est speed et on cherche à avancer.
Dans le travail scénique, vous avez des envies d’ajouts, sur les outfits par exemple ?
Erica : Non, on essaie de rester naturel. J’ai juste un petit cochon en peluche que j’aime poser sur ma batterie.
Sarah : On aime être le plus à l’aise possible. Si on se déguisait, on ne serait pas nous-même.

Propos recueillis par Alexandre Mathis